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// Add the new slick-theme.css if you want the default stylingLes photographies exposées dans ce parcours ont été compilées par l'arhitecte-voyer Marius Villard en 1891 et mises en regard de clichés récents, datant de 2011.
À l'exception d'une seule, toutes les photos portent la date du 1er janvier 1891. Cette date correspond à la compilation du recueil. La date des clichés nous est indiquée dans le fonds des Archives Départementales de la Drôme, qui possède les mêmes photographies. Elles ont été prises les 1er et 15 septembre 1889 et le 22 mars 1890 par le photographe Moro.
Marius Villard naît le 13 janvier 1843 dans une ancienne famille valentinoise. Après un début de carrière aux Ponts et Chaussées, il intègre les bureaux du service vicinal de la Drôme. Cela lui permet de revenir à Valence, ville qui lui est chère. Audodidacte, il débute sa collecte de douments et ses recherches sur des thèmes variés portant sur la Drôme et sur Valence. Il devient membre de la Société d'Archéologie et de statistiques de la Drôme en 1884.
En 1888, il est désigné Architecte-voyer de la ville de Valence par le maire Maurice Clerc. Il prend sa retraite en 1907, il peut alors se consacrer entièrement à ses travaux de recherche et mettre en ordre les nombreux documents collectés durant sa vie professionnelle. Il décède en 1915.
Pour mieux comprendre qui était Marius Villard et quelle influence il a eu sur la ville de Valence, écoutez les explications de Pierre-Jean Vey, bibliothécaire à la Médiathèque Publique et Universitaire de Valence :
Parmi ses travaux, Marius Villard a regroupé 36 photos de bâtiments de Valence, rassemblées dans un volume conservé à la Médiathèque Publique et Universitaire de Valence. Les bâtiments photographiés sont de différentes natures, des monuments publics côtoient des écoles et des maisons privées...
Bon nombre de bâtiments ont connu des transformations peu de temps après cette date de la photographie. Marius Villard a-t-il voulu représenter ces évolutions ? Cette hypothèse peut avoir du sens, au regard du recueil du fonds Marius Villard des Archives Départementales de la Drôme dont les légendes indiquent parfois la date et la nature des travaux entrepris. Des photos d'après travaux ont d'ailleurs été retrouvées dans les fonds Marius Villard.
120 ans après, les photos prises en 2011 permettent de se figurer les nombreuses évolutions qu'à connu Valence en l'espace d'un siècle.
- Esplanade Pic, Champ de Mars -
Le premier kiosque est construit en 1862. En 1890 un nouveau kiosque est construit sur l'existant. Lors de la seconde Guerre Mondiale, Raymond Peynet, de passage à Valence, prend le kiosque comme décor pour ses deux amoureux.
- Place de la Pierre -
Son nom provient d’une grosse pierre servant de mesure pour le blé (disparue au XIXe) qui marquait l’emplacement des marchés. En 1893 la halle connait une restauration, réouvre officiellement le 1er avril 1895. En 1904, suite à des travaux qui ferment la halle avec un mur en brique, la bourse du travail est inaugurée. En 1927, d'autres travaux sont engagés pour surélever d'un étage sur l'avant du bâtiment. En 1982, la bourse du travail est transférée au quartier de Fontbarlettes, en 2011 des travaux de réhabilitation sont entrepris.
- Place Louis Le Cardonnel -
La bibliothèque reste dans ces locaux de 1835 à 1911. Le bâtiment est détruit en 1914. La reconstruction est stoppée à cause de la 1ere Guerre Mondiale, les travaux ne reprennent qu'en 1923. Le nouveau bâtiment abrite aujourd'hui la police municipale.
- (Appelée auj. portail de Saint Ruf) -
Portail du logis abbatial des chanoines de l'Ordre de Saint Ruf, dont le bâtiment devient la Préfecture en 1808. Celle-ci est détruite lors des bombardements de 1944. Dans les années 1950, des travaux de consolidation du portail, dernier vestige, sont effectués. Les terrains sont cédés gratuitement à la ville de Valence en 1961. L'aménagement d'un parc, le parc Saint Ruf, est décidé en 1980.
Nous remercions Michel Rouchon, Viviane Rageau, responsable du service Valence Ville et Pays d’art et d’histoire, Franck Doncques, conservateur du cimetière, les équipes des Archives Municipales de Valence et des Archives Départementales de la Drôme pour leur disponibilité et leur savoir.