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La médecine, toute une histoire
Le fonds patrimonial de la médiathèque Latour Maubourg est constitué de documents anciens de médecine publiés sous formes multiples (traités, mémoires, atlas anatomiques, etc.). Ces textes témoignent de l’ensemble des disciplines médicales enseignées à la faculté de médecine valentinoise et apportent des renseignements précieux sur l’ancienne Université de Valence. Parmi tous ces documents, la médiathèque de Valence possède une belle collection de diplômes délivrés par l’Université de Valence entre 1506 et 1792, notamment un diplôme de baccalauréat de médecine daté du 3 mai 1792, celle d’Arnulphe (ou Arnaud) Daumont, médecin valentinois et collaborateur de l’Encyclopédie. Le diplôme est daté du 3 mai 1792. Il est pré-imprimé sur parchemin, accompagné d’un sceau laïc de l’Université.
Diplôme de l’Université, Arnulphe Daumont (cote : MS215)
Daumont est né en 1721. Elève puis étudiant à Montpellier, il est reçu bachelier en médecine en 1744 et docteur la même année. En 1745, il est nommé à l’une des deux chaires vacantes de médecine de la faculté de Valence avant son installation officielle en 1747. Puis il se voit attribuer la seconde chaire dix années plus tard. Il devient recteur en 1772 et exerce à l’Hôtel-Dieu de Valence.
C’est grâce à son Mémoire sur une nouvelle méthode d’administrer le mercure dans les maladies vénériennes et autres publié en 1762 qu’il acquit une grande notoriété, lui permettant d’être élu membre correspondant de l’Académie de Montpellier et membre associé de celle de Lyon. Sa participation à l’Encyclopédie finit d’assoir sa renommée (numériser page de titre). Pour ce gigantesque et ambitieux projet qui réunit 150 philosophes, 55 corédacteurs et 200 collaborateurs, Daumont a fourni à Diderot et d’Alembert 374 articles de médecine.
Suite à la dissolution de l’Université de Valence par la Convention en 1793, Daumont, alors âgé de 72 ans, se met au service de la collectivité en qualité d’officier municipal. Il meurt le 30 thermidor an VIII (17/08/1800).
D'autres documents conservés dans les collections patrimoniales de la médiathèque sont relatifs à la médecine et à la santé et de nombreux artistes en ont fait un sujet central de leur œuvre. C’est le cas de Jean Chièze, dont la médiathèque a acquis un lot d’estampes en 2017. Une de ses œuvres maîtresses est son illustration des Œuvres complètes d’Hippocrate. L’ouvrage paraît en 1955 en 5 volumes et contient environ 230 gravures.
Ses illustrations témoignent de sa familiarité et de son attrait pour les arts des civilisations égéenne, hellénique et hellénistique : architectures, sculptures, céramiques, fresques, monnaies. Mais ce sont surtout les figures, noires ou rouges qui ornent les poteries grecques qui l’inspirent le plus. Pour réaliser son œuvre, il s’est attaché à se documenter sur la médecine elle-même : il a étudié l’anatomie du corps humain depuis la structure du squelette à la composition de ses chairs, étudie les mouvements, les articulations, et consulte des praticiens et spécialistes.
En 1962, l’Union latine d’éditions fait paraître l’Epitomé de Galien. Jean Chièze en a assuré l’illustration. Pour cette œuvre, proche de la précédente par le sujet traité, il crée 32 gravures sur bois en pleine page en mettant l’accent sur la doctrine de Galien dont les découvertes sur l’anatomie sont à l’origine de la neurologie.
![Galien, épitome en quatre parties, tome 2, Claude Galien, médecin grec de l’Antiquité, Bois originaux de Jean Chièze, Paris : Union latine d’éditions, [1962], (Cote 4 R 170)](media/expositions/54/745_4r170-2-_1_redim.jpg)
Galien, épitome en quatre parties, tome 2, Claude Galien, médecin grec de l’Antiquité, Bois originaux de Jean Chièze, Paris : Union latine d’éditions, [1962], (Cote 4 R 170)
Ces documents sont consultables en salle Archives & Patrimoine – Site de Valence, ouverte du lundi au vendredi de 9h à 17h.
