Array ( [slug] => parcoursd [slugex] => la-maison-du-patrimoine-a-valence [pagep] => 3 )
// Add the new slick-theme.css if you want the default stylingLa famille de Dorne
Le premier propriétaire de la Maison des Têtes est Antoine de Dorne. C’est lui qui construit la demeure telle que nous la connaissons aujourd’hui avec sa cour intérieure et ses arcades. C’est un professeur de droit de l’université de Valence, il exerce durant 35 ans, il meurt en 1551. La maison reste la propriété de cette famille de magistrats, conseillers au Parlement du Dauphiné durant trois générations. Le dernier héritier Fortunat meurt en 1583, il était alors le seul habitant de la demeure avec ses serviteurs, une cuisinière, un valet de chambre et un palefrenier.
Les Marquet
Le 12 septembre 1587, Jeanne de Dorne, la sœur de Fortunat épouse Barthélemy Marquet et apporte la Maison des Têtes en dot. Les Marquet, famille de militaires, deviennent ainsi propriétaire de père en fils de la demeure pour deux siècles, jusqu’à la Révolution où la maison est alors confisquée à Louis François de Marquet qui a émigré.
La librairie-imprimerie Aurel
Vendue pour 43 600 livres comme bien national le 21 mars 1794, la demeure est acquise par Madeleine Vernet, veuve du libraire Pierre Aurel. La Maison des Têtes permet alors d’agrandir sa librairie-imprimerie qui est transféré dans son rez-de-chaussée.
C’est en 1789 que Pierre Aurel ouvre une imprimerie, la seconde de Valence. En 1790 il devient maître imprimeur. Il est installé au rez-de-chaussée des maisons Faure et Pellerin, à l’angle de la place des Clercs. C’est là qu’un simple lieutenant d’artillerie, Bonaparte, vient chaque jour travailler dans la bibliothèque du libraire et devient ami avec le propriétaire. Pierre Aurel fonde le 1er janvier 1793, le journal politique « La vérité du peuple ». Trente et un numéros paraissent de 1793 à 1797. Marié à Madeleine Vernet, ils ont cinq enfants. A sa mort suite à une maladie, le 23 septembre 1793, son 3eme fils Joseph Marc Emmanuel (13 janvier 1775 - 1834), imprimeur de l’armée, revient à Valence et reprends le commerce familial. En 1798, il suit Bonaparte en Egypte et devient l’imprimeur officiel de la campagne d’Egypte. Il reste dans ce pays jusqu’au 28 floréal an VIII. De retour à Valence, il fonde le 3 juin 1807, le « Journal de la Drôme ». A sa mort en 1834, ses fils reprennent l’imprimerie.
Tout au long du 19e siècle, la Maison des Têtes aura plusieurs propriétaires privés pour enfin être achetée par la ville de Valence en 1980.
Un visiteur illustre
Bonaparte, jeune lieutenant a logé à Valence quelques temps, non loin de la Maison des Têtes. Il fut l’ami des fils Marquet et des imprimeurs Aurel, père et fils. Nous pouvons donc supposer qu’il a souvent fréquenté la Maison des Têtes, c’est pourquoi aujourd’hui une salle lui est dédiée dans la maison du patrimoine.