Array ( [slug] => parcoursd [slugex] => les-chauffeurs-de-la-drome [pagep] => 2 )
// Add the new slick-theme.css if you want the default stylingL'appât du gain sera le motif des crimes commis par les bandits de la Drôme. Poules, vin, linge de maison, bijoux, montres, vaisselle... et de l'argent quand il y en a. Les bandits, qui vivent chichement, s'accaparent tout ce dont ils ont besoin ou ce qu'ils peuvent revendre.
Pour ce qu'on en sait, l’affaire commence en novembre 1905 avec un crime commis par Liottard. Il assassine le père Vaneille, 80 ans, pour le maigre butin de 7,5 francs. Le corps sera découvert le lendemain, la tête à moitié brulée dans la cheminée.
C’est en septembre 1906 que la bande se réunit une première fois, sans lui, dans la maison de Berruyer, rue Pêcherie à Romans. Cette maison qui a deux sorties, restera le QG des criminels, qui utiliseront des complices pour faire le guet lors de leurs rencontres. Les époux Rey et le meunier Girard sont désignés comme futures victimes. Liottard, lui, poursuit sa route et assassine le 22 septembre une vieille fille, Marie Juge dite « La Mion », pour la voler. Il rejoint le reste du groupe le lendemain pour une seconde réunion.
L’année 1907 sera l’année la plus prolifique des criminels, qui vont alterner meurtres, agressions et vols. En janvier, ils torturent en lui chauffant les mollets Joseph Delaye, 81 ans. Après ses aveux, il est achevé pour un butin de 40 francs maximum. En mars c’est un couple de cultivateurs, les Rey, qui est agressé pour 65 francs-or. Ils sont laissés en vie, tout comme Chabert (qui a 100 francs) ou Auguste Roux qui sont dévalisés en avril. Le 11 du même mois, Frédéric Tardy n’a pas la même chance ; on lui fracasse le crâne mais on ne trouve pas ses économies. Son voisin sera accusé et condamné au bagne à tort pour ce crime.
Après avoir tenté d’ouvrir le coffre-fort de l’hôpital de Romans, Berruyer, Lamarque et David s’attaquent à Jean Malbouret, 72 ans, le 6 mai. Ils le frappent, l’attachent et lui brulent les pieds. Comme il reste silencieux, on l’étouffe avant de fouiller la maison et repartir avec 900 francs.
Ensuite, les bandits tentent de voler Crozel, un droguiste à Romans. Suite à cet échec (le coffre-fort était trop lourd), le choix des chauffeurs se porte sur le meunier Eugène Girard qui transporte souvent de fortes sommes sur lui et s’en vante au marché de Romans. Il est assassiné sur la route par strangulation, le 24 mai. Le butin est faramineux : 3000 francs-or ! C’est la plus grosse somme que la bande arrivera à soustraire.
Ils reprennent les vols en Octobre en cambriolant l’église de Saint-Paul-lès-Romans et en substituant 812 francs à la veuve Claveyson.
En 1908, les bandits commettent plusieurs assassinats… Le 3 Janvier, François et Julie Tortel, frère et sœur, sont tués de façon cruelle. François, sorti de son lit est torturé, une corde autour du coup alors que sa sœur, assommée et frappée, gît dans la cuisine. Les chauffeurs achèvent François puis, prennent le temps de déguster une omelette et boire, avant d’étrangler Julie puis de brûler les corps. Le butin sera de 220 francs. Le Parquet après enquête conclut à un... double suicide !
Vers le 11-12 avril, les chauffeurs se débarrassent d’un de leurs complices, Auguste Finet dit Romarin, qui connait une fin difficile. Entrainé dans la campagne sous un prétexte, il est assommé d’un coup de canon de fusil, puis jeté dans un puits. Pour l’achever, Berruyer et Liottard, qui se sont chargés de l’affaire, lui jettent des grosses pierres.
Le lendemain, Jean Dorier, 63 ans, et sa fille Elisabeth, 35 ans, sont attaqués à leur domicile. Berruyer et Liottard viennent chez eux prendre livraison d’une commande de vin effectuée quelques jours plus tôt avec Romarin, sur une idée de David. On entraîne la fille à l’écart avant de la matraquer et la tuer à coups de talons dans la poitrine. Le père, de son côté, a le crâne fracassé. Les criminels ne trouvent pas la cagnotte de 1000 francs cachée dans la soupente et repartent avec 2,5 francs. Berruyer, furieux, mutile le corps d’Elisabeth. Pour entraîner les enquêteurs sur une fausse piste, une veste tâchée de sang avec un bon d’aide sociale au nom de Romarin est laissée sur place.
En Juillet, après le vol d’un marchand forain nommé Duport à Valence, Liottard et Berruyer sont arrêtés à Tournon. C’est la fin de l’entreprise criminelle des quatre hommes.