Array ( [slug] => parcoursd [slugex] => terre-de-jeux-terre-de-sports-la-pratique-sportive-en-drome-ardeche- )
// Add the new slick-theme.css if you want the default stylingA la fin de la 2eme Guerre mondiale, avec l’ouverture de piscines, la partie natation sportive prend le dessus. En 1953 les sections natation et water-polo sont créées et en 1991 c’est au tour de la section natation synchronisée. De nombreux champions ont marqué le club comme Martine Boyadjian (championne de France 200m dos en 1967), Mickaël Faure (champion de France 100 m dos en 2001) …. et Georges Boyadjian (1924-2020), surnommé « Jo ». Ce grand sportif a notamment remporté plusieurs traversées du Rhône au niveau de Lyon, Vienne ou Valence. Il a été entraineur et président du club durant un demi-siècle. Aujourd’hui l’association les Enfants du Rhône gère une école de natation avec quatre sections : « natation compétition », « natation artistique », « water-polo » et une section « loisirs ». La piscine Jean Pommier est son point de ralliement.
A partir des années 1970, la demande sur les activités sportive évolue, la pratique des sports de loisir augmente au détriment du sport de compétition. Ainsi se développe de nouvelles disciplines sportives comme le canoë-kayak (1963), la plongée sous-marine (1973), la planche à voile… L’ouverture en 2019 du centre aqualudique à l’Epervière à Valence va dans le sens de ces nouvelles pratiques.
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La place privilégiée qu’occupe le sport dans notre société ne date pas d’aujourd’hui. Dès l’Antiquité, les penseurs et médecins ont lié l’exercice physique régulier avec la bonne santé. Le XVIe siècle, avec les progrès de la médecine et l’étude des mécanismes du corps humain, place le sport au centre des préoccupations humanistes. Si la pratique sportive reste malgré tout réservée à une élite, à la fin du XVIIIe siècle, la pratique de la gymnastique se répand en Suède, dans les pays germaniques et en Suisse, pour des raisons militaires et hygiénistes. En France il faut attendre le début de la Restauration, sous l’impulsion de Francisco Amoros, pour que ce sport se développe, d’abord en faveur des militaires puis des civils.
Progressivement, de nouvelles activités sont adoptées. Dans ce contexte d’essor à l’échelle nationale, la Drôme et l’Ardèche peuvent bénéficier d’un emplacement géographique privilégié grâce à une multiplicité de paysages favorisant une pratique sportive diversifiée : l’alpinisme et le rugby dans un premier temps, les compétitions de vélo, la course automobile, les meetings aériens… Cet essor permet aux associations et clubs sportifs de se structurer. Ainsi, le premier club cycliste français voit le jour à Valence en 1868. Les associations sportives sont les nouveaux lieux de sociabilisation d’une population urbaine renouvelée, à l’instar des clubs élitistes déjà existants, et les gymnases deviennent rapidement les lieux de rencontre des milieux intellectuels urbains. Si ce développement n’efface pas les pratiques plus anciennes, comme les courses de chevaux, les boules ou les joutes, il s’agit de faire face à une part de sportifs de plus en plus importante, que l’on appelle alors les « sportmen », les « footmen », ou encore les « velocemen ».
Pour répondre à ces nouvelles demandes, des équipements adaptés voient le jour à Montélimar, Valence, Chabeuil notamment. A Valence, le Gymnase Civil est la première société sportive à se constituer. Elle est fondée en 1871 par Edouard Iung, un ancien officier alsacien exilé à Valence après la défaite contre la Prusse en 1870. Il s’inscrit dans le courant de pensée de Pierre de Coubertin, l’instigateur entre autres des Jeux Olympiques modernes, qui a cherché à développer la pratique sportive dans les écoles de la IIIe République. Valence fut d’ailleurs la première ville en France à rendre l’enseignement de la gymnastique gratuit et obligatoire. Rapidement toutes les villes de la Drôme ont suivi, Saint-Vallier d’abord dès 1884 où le club de gymnastique est fondé en 1885 ; la même année se crée à Montélimar une association de tir et préparation militaire, puis au début du XXe siècle, à Romans, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Crest, etc.…
Au début du XXe siècle et durant l’entre-deux-guerres, les municipalités sont les acteurs essentiels du développement du sport au niveau local. Elles mettent en chantier la construction d’équipements sportifs et se dotent d’un budget spécifique.
La fin du XIXe siècle est, entre autres, le creuset du développement de l’automobile. Après des essais de véhicules se propulsant à la vapeur et à l’électricité, c’est finalement grâce à l’invention du moteur à explosion que l’automobile connait un véritable essor dans le milieu des années 1880. Très rapidement, ce nouveau moyen de transport devient un outil de compétitions sportives, qui consistait dans un premier temps à rallier des villes entre elles. On estime que la première course sur route de ce genre est la première édition de Paris-Rouen en 1894. Par la suite, les disciplines se diversifient avec l’invention des courses de vitesse en circuit, sur routes fermées ou les rallyes.
Le plus célèbre d’entre eux est le rallye Monte-Carlo, organisé par l’Automobile Club de Monaco dès 1911. Si le départ et l’arrivée ont lieu dans la Principauté, le tracé de la course traverse les départements limitrophes : les Alpes-Maritimes, les Hautes-Alpes, les Alpes de Haute Provence, l’Ardèche et la Drôme. Il a traditionnellement lieu en janvier, et depuis 1998 s’y adjoint le Rallye Monte-Carlo historique où concourent des voitures des années 1950 à 1970. Valence et de nombreuses villes de la Drôme ont régulièrement étaient des étapes de départ ou d’arrivée d’épreuves de la course.
Les spécificités géographiques de notre région en ont fait rapidement un site prisé pour les rallyes automobiles.
Depuis sa création le 29 octobre 1945, l’Association Sportive Automobile de la Drôme organise de nombreuses épreuves dans la région, en conformité avec la réglementation de la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA). Les rallyes les plus connus sont celui du Dauphiné (dans le Diois), le rallye Vercors-Vivarais ou encore le rallye de la Drôme Paul-Friedman. La région est aussi propice à l’organisation de course de côte, comme celle du Pin (Ardèche) ou celle des Limouches (Drôme).
Nous pouvons aussi nous enorgueillir de quelques coureurs célèbres comme Franck Métiffiot, Erik Comas, Philippe Bouvier et Renaud Poutot.
Ville de garnison avec quatre casernes et près de 3000 soldats cantonnés, Valence voit la fondation de plusieurs associations sportives à la fin du XIXe siècle. Dans le contexte de défaite militaire de la France lors de la guerre de 1870, ces sociétés et clubs sportifs, souvent initiés par des militaires, entendent développer l’éducation physique et ainsi former la jeunesse à la discipline militaire. Au-delà de la culture physique (gymnastique notamment), on y exerce des disciplines martiales. L’escrime avec le tir ou l’équitation, fait partie des matières dispensées par les militaires aux jeunes valentinois.
En juin 1871, à l’initiative d’Edouard Iung, ancien officier d’origine alsacienne, se fonde le Gymnase civil, première association sportive de gymnastique de la ville. Boxe, escrime, bâton, exercices au sol, agrès et tir y sont pratiqués dans l’objectif affiché de préparer militairement de jeunes civils.
L’Ecole de Mars, société d’études militaires, de tir, d’escrime et d’équitation, est fondée le 11 mai 1882 par deux officiers retraités des régiments d’artillerie, le colonel Trumelet et le capitaine Vincent. En 1889, l’effectif de la société est de 50 élèves de 16 à 20 ans qui reçoivent gratuitement l’instruction dans le but de les préparer avant leur incorporation dans un régiment.
La Société valentinoise d’encouragement à l’escrime est créée en juin 1899 à l’initiative de M. Vercasson. L’association, composée d’amateurs, a pour but de « de faire naître et développer le goût de l’escrime. »
Malgré la création précoce de ces associations sportives et l’essor de l’escrime sportive, il n’y a plus de salle d’armes à Valence au début des années 1930. C’est dans ce contexte, qu’Alexandre Ducret, sous-officier, affecté au sein du 184e régiment RALT de Valence et titulaire du diplôme de maître d’armes militaire, accompagné du colonel Teyssier, créent en 1932 le Cercle d’escrime valentinois. Après-guerre, l’activité du Cercle se trouve également dénommée « salle d’armes Jean-Gilibert » du nom de la société de pâtes alimentaires GILIBERT et TÉZIER qui prête gracieusement des locaux au Cercle.
En 1972, lors des Jeux Olympiques d’été de Munich, en Allemagne, l’un des adhérents du Cercle d’escrime valentinois, Jean Ladegaillerie, remporte la médaille d’argent de l’épreuve d’épée en individuel.
Depuis les années 1980, le Cercle d’Escrime Valentinois s’entraîne dans une salle dédiée au gymnase de la côte Saint-Pierre à Bourg-lès-Valence. Il devient alors la première salle d’arme en Drôme-Ardèche par le nombre de ses licenciés et les titres obtenus et prend le nom de Cercle d’escrime rhodanien.
A la fois moyen de transport et support d’activité sportive, le vélo connaît depuis la fin du XIXe siècle plusieurs âges en fonction des évolutions techniques et technologiques.
Aux origines
La bicyclette telle que nous la connaissons aujourd’hui est le résultat d’un long cheminement technique. En 1861, les frères Michaud ajoutent des pédales sur la roue avant des draisiennes et créent le vélocipède moderne. A cela vient s’ajouter l’invention de la chaîne en 1868, du cadre et de la roue libre en 1885 et des freins en 1890. La mode des deux roues est alors lancée et se constitue officiellement le premier véloce-club ou club cycliste de France à Valence en 1868. Une quarantaine d’autres clubs sont ensuite déclarés en France à Paris, Castres, avant la guerre franco-prussienne de 1870.
La bicyclette va toucher un public de plus en plus large : en 1887 est organisé la première course de bicyclettes, bicycles et vélocipèdes à Valence. Le 4 mai 1890 a lieu à Montélimar un championnat de la Drôme. A partir de 1893, plusieurs vélodromes sont construits dans le département avant de s’étendre à toute la région.
Le vélo s’impose progressivement comme symbole de liberté : il donne de l’autonomie, permet des promenades dans la nature. Mais c’est pendant la guerre de 14/18 que la pratique du vélo se démocratise véritablement. Dans les années 1920 est apparu l’enthousiasme populaire pour les courses et les champions cyclistes. Ce phénomène s’est particulièrement accru à l’époque du Front Populaire et des premiers congés payés de 1936, où, d’instrument bourgeois, la bicyclette devient un symbole prolétaire.
Aujourd’hui, le vélo n’appartient plus à une classe sociale déterminée et nous avons en Ardèche l’un des plus grands évènements sportifs européens, l’Ardéchoise.
L’Ardéchoise
De simple tour du canton de Saint Félicien en 1990, l’Ardéchoise est devenue la plus grande épreuve cycliste de masse au monde sur route de montagne. L’Ardéchoise a été créée le 8 juillet 1991 par Gérard Mistler (président), François Caussèque, Pierre Jouvencel et Jean René Sarles, rejoints par Bernard Vallet (parrain de l’épreuve) et Michel Desbos (trésorier). Son succès est très net : en seulement quatre ans on passe de 3 000 cyclistes au départ en 1994 à plus de 11 000 inscrits en 1998. Le record absolu jusqu’à ce jour est atteint en 2016 avec près de 17 000 inscrits. En 2017, un nouvel itinéraire s’étend jusqu’à la Haute-Loire, appelé « Le Lignon », qui traverse 9 nouvelles communes. En 2023, l’Ardéchoise a fêté sa 30ème édition après 32 ans d’existence. Et les retombées économiques sont réelles : L’Ardéchoise, c’est un budget de 2,4 millions d’euros pour des retombées estimées à plus de 15 millions d’euros selon la Chambre de Commerce.
Cet évènement majeur, tant sur le plan sportif que touristique et économique, est possible grâce à l’implication des bénévoles. En effet, à chaque édition, ce sont près de 8 000 bénévoles qui préparent avec enthousiasme cet événement : animation, envoi de lettres aux participants, création de pancartes, décoration, accueil, déguisement, ravitaillement… faisant ainsi de l’Ardéchoise un évènement unique, imité mais jamais égalé, à l’image de l’accueil ardéchois.
Les couleurs de l’Ardéchoise
Pour rendre hommage aux paysages du département, les coureurs tout comme les villages traversés arborent deux couleurs bien spécifiques : jaune et violet. Le jaune est la couleur des fleurs du genet. Le violet est la couleur des myrtilles.
L'Ardéchoise est accessible à tous les passionnés de vélo, quels que soient leurs âges et leurs niveaux. Les parcours proposés s'adaptent aux besoins et aux envies de chacun : cyclosportifs, cyclotouristes, randonneurs, Vélo à Assistance Électrique, et même handisports.
Véritable porte-étendard du sport dans le Valentinois et le Romanais, la pratique du rugby dans la région a connu une riche histoire avant d’en arriver au Valence Romans Drôme Rugby et à la Pro D2. Dans cette perspective, nous avons choisi de nous concentrer sur trois clubs bien connus des amoureux de l’ovalie dans la région, trois clubs aux histoires croisées : La Voulte sportif (LVS), l’Union sportive romanaise et péageoise (USRP) et le Valence sportif (VS). Si les trois clubs sont créés dès le début du XXe siècle, force est de constater que leurs premières années sont discrètes, situation qui perdura jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Notons toutefois la bonne saison de l’US romanaise et péageoise en 1911 qui, après avoir remporté le championnat des Alpes se hisse jusqu’en quart de finale du championnat de France ; rencontre perdue d’un seul petit point (6-5) face au FC Lyon.
Après-guerre donc, les trois clubs se recomposent et entament la reconstruction de leurs équipes. Dans un monde sportif encore largement amateur et davantage tourné vers les jeunes locaux, les réussites et exploits sportifs sont alors intimement liés à des grands joueurs, des internationaux qui ont su tirer le maximum de leur équipe et de leurs coéquipiers. Ainsi, l’US romanaise et péageoise gagne sa place en première division du championnat de France dès la fin de la seconde guerre mondiale avec notamment le recrutement du deuxième ligne international Robert Soro (21 sélections en équipe de France). Dans sa lancée, le club se hissera même jusqu’en quarts de finale du championnat de France en 1947 et 1948, s’inclinant respectivement 3-0 contre le Stade toulousain puis 10-3 contre le CS Vienne. Mieux encore, le club disputera deux demi-finales de championnat contre Grenoble en 1954 et Perpignan en 1955. A chaque fois, le club bute sur le futur champion. Si la seconde moitié des années 1950 ne va pas sourire aux romanais et aux péageois – qui connaissent des résultats en dents de scie – un autre club va tirer son épingle du jeu sur cette période : La Voulte Sportif.
Après une fugace apparition en première division lors de la saison 1951-1952, LVS accède une nouvelle fois à l’élite en 1956. Dès lors, le club s’y installe pour vingt-et-une saisons consécutives ! Par ailleurs, les débuts des Voultains sont remarquables, les coéquipiers de Guy et Lilian Camberabero (tous deux comptant 14 sélections en équipe de France) accédant aux seizièmes de finale du championnat dès 1956 ; exploit que le club répéta vingt fois sur la période. Fort de cette dynamique, le club réalise deux très beaux parcours en 1959 et 1965 en se hissant jusqu’aux demi-finales. Mais le véritable exploit des hommes de Jean Liénard est sans conteste le titre de champion de France remporté en 1970. Dans un stadium municipal de Toulouse plein à craquer avec ses 35000 spectateurs, les Ardéchois s’impose 3 à 0 face à l’Association sportive montferrandaise grâce à un essai de Renaud Vialar. A la mesure du fait d’armes, les joueurs sont accueillis à La Voulte-sur-Rhône par pas moins de 25000 personnes. Régulièrement bien classé aussi bien en poules que dans les phases finales du championnat jusqu’en 1976, le départ de plusieurs cadres - dont les « Les Lutins de La Voulte »- sonne le glas de la présence du club dans l’élite française. Mais, une nouvelle fois, la chute des uns est marquée par l’ascension d’autres, à savoir les Drômois du Valence Sportif.
L’histoire du VS n’est clairement pas aussi linéaire que celle de LVS. A titre d’exemple, les années 1940 le montrent bien : profitant de l’élargissement de la première division à 95 clubs, le VS y accède en 1943 avant de retomber dans la ligue inférieure en 1947 puis de devenir la figure de proue du rugby dans la Drôme en 1949 en retrouvant l’élite la même année où les clubs romanais et montiliens sont eux relégués. Pied de nez à l’histoire, cette situation ne dura pas longtemps et lorsque l’USRP revient dans l’élite et par conséquent dans la poule du VS, jamais les Valentinois n’arriveront à s’imposer en trois confrontations. Dans la même veine, la situation s’inverse totalement en 1954 : le VS est relégué là où ses deux rivaux départementaux se maintiennent. Néanmoins, le VS retrouve la première division en 1963 et ne la quittera plus jusqu’en 1988. Cette ère est plus particulièrement marquée par l’arrivée dans l’équipe du deuxième ligne de l’équipe de France Elie Cester (35 sélections) en 1971. Le club atteint alors les seizièmes de finale du championnat en 1972 puis les huitièmes de finale l’année suivante. Répétant ce diptyque en 1975 et 1976, la meilleure performance du club reste son parcours en phases finales en 1978. Vainqueurs de Toulon en huitième de finale puis de Lourdes en quarts, les hommes de Christian Maillol et Viorel Onu?u accèdent aux demi-finales où ils ne parviennent néanmoins pas à surmonter l’obstacle que représente l’AS Montferrand. À l’instar de ces homologues romanais et voultains, le départ des cadres de l’équipe dans les années 1980 met un terme aux bons résultats du club et à sa présence au plus haut niveau. Particulièrement violente, la chute du club atteint son paroxysme en 1996 avec sa relégation en deuxième division de fédérale, c’est-à-dire au quatrième échelon du rugby français. Le rugby est alors en pleine professionnalisation et aucun des trois clubs ne réussit à suivre.
Périclitant dans les divisions amateurs drômoises et ardéchoises, La Voulte sportif et le Valence sportif fusionnent en 2010 pour former le Rhône Ovalie Club La Voulte Valence. Six ans plus tard, une nouvelle fusion s’opère mais laisse de côté les Voultains pour donner naissance au Valence Romans Drôme Rugby.
Les joutes
Pour la Drôme et l’Ardèche, la pratique la plus ancienne d’un sport en milieu aquatique est sans contexte les joutes. En effet, dès le XVe siècle, des textes mentionnent l’existence de joutes sur l’Isère et le Rhône. On pratique les joutes de Châlons à Avignon. Au XIXe siècle dans la Drôme, on compte plusieurs sociétés adeptes des joutes dont entre autres les Enfants du Rhône à Valence fondée en 1865 et la société de Bourg lès Valence, l’Espérance nautique, fondée en 1905. Ces associations animent de nombreux moments festifs sur l’eau. Le jeu est pratiqué principalement par les mariniers. Les aménagements du Rhône et le grand essor de la natation sportive après-guerre font perdre l’importance des joutes dans la région.
L’aviron
Au début du XXe siècle, un nouveau sport d’eau apparait : l’aviron. A Romans, un Club nautique dédié à l’aviron est créé par Paul Joud en 1903. Dès 1905, un entraîneur spécialement descendu de Grenoble vient apprendre aux jeunes romanais-péageois à ramer. Rattaché durant deux ans à l’U.S.R.P, le club nautique prend le nom en 1908 de « L’Aviron romanais-péageois ». En 1925, Paul Joud et Marcel Gachet se font les précurseurs de l’aviron de tourisme en effectuant le raid Corbeil-Romans (748km). A ces débuts le club rencontre peu de succès sportifs mais en 1930 les rameurs romanais deviennent champion de France et d’autres succès suivront. En 1933, les bateaux sont installés au bord du nouveau lac artificiel de Pizançon (la futur base nautique Fenestrier).
En 1946, l’organisation des régates internationales de Romans est un grand succès. La victoire du huit romanais au cours de l’épreuve reine de la journée marque l’apothéose de ces grandes régates. En 1950, le siège social de l’association s’installe à Bourg-de-Péage, près du Pont Neuf. Il y reste jusque dans les années 1970 pour s’installer dans la base Fenestrier qui progressivement s’agrandit pour devenir un pôle d’aviron, inauguré en 1985.
La natation
A Valence, on se baignait dans le Rhône jusqu’à la seconde Guerre mondiale. Des bains jalonnaient les rives du fleuve, c’était des sortes de bateaux sans fond obstrués cependant par un filet car le Rhône restait très dangereux pour les baigneurs. On avait également multiplié tout au long du Rhône des « bassins » où les drômois venaient nager, pêcher ou organiser des tournois de joutes.
La société des Enfants du Rhône pratiquait les joutes, mais ce n’était pas sa mission première. Cette société de secours mutuel a d’abord été fondée pour porter secours aux personnes en dangers lors des inondations et pour assurer les transports dans les zones inondées. Et c’est naturellement aux vues de ces missions que les Enfants du Rhône s’engagent également dans l’apprentissage de la natation, d'abord en eaux vives puis dans des bassins peu à peu mis à leur disposition. En 1922, la société se transforme en association et s’affilie à la fédération française de natation.